Chapelle Jésus Marie

Suivez les icônes

L’ancienne chapelle transformée en musée

1855, la grande traversée

Rosa rosa rosam

Omniprésence de la musique

On ne voit bien qu’avec le cœur… miracle dans la chapelle

L’autel voyageur

Lever les yeux au ciel

L’orgue Casavant

Différentes influences

Remerciements

Une mission

Comme un petit bijou dans son écrin

Suivez les icônes

Pas un son, pas un bruit et pourtant…

Ici, le murmure des anges est quasi perceptible pour ceux qui s’arrêtent, l’espace d’une leçon… le moment d’une prière… ou le temps d’une vie.

Il suffit de fermer les yeux et de tendre l’oreille comme les centaines d’élèves et de religieuses qui ont fait vibrer ces lieux, depuis 1855. Encore aujourd’hui, le temps semble suspendu au couvent Jésus-Marie de Lauzon et à sa chapelle du Sacré-Cœur.

Enveloppée dans son écrin de pierre, la chapelle du Sacré-Cœur émeut tant par sa pureté impressionnante, le détail de ses ornements que par les soins prodigués sans relâche depuis plus de 150 ans… Cette chapelle est à l’image de la communauté de femmes qui en ont pris soin, remplie d’amour, de passion et de dévotion.

Nous vous invitons à suivre les icônes qui vous feront découvrir cette œuvre à la fois magistrale et méconnue.

Quelques objets dissimulés dans la visite vous permettront d’en apprendre sur les différentes facettes de cette chapelle, logée au cœur du couvent Jésus-Marie, et à découvrir la finesse d’un lieu où rien n’a été laissé au hasard.

Bonne visite!
 

L’ancienne chapelle transformée en musée

L’entrée de la chapelle correspond à l’emplacement de la première chapelle du couvent à l’époque de la construction du bâtiment en 1855.

Aujourd’hui, un espace muséal permet de retracer les grands pans de l’histoire de la communauté et du couvent de Lauzon, et pour cause. Il s’agit du premier lieu occupé par la Congrégation des Religieuses de Jésus-Marie au Canada et en Amérique!

On raconte que le navire dans lequel était transporté tout le matériel voué au futur couvent a fait naufrage lors de sa traversée depuis la France. Les Sœurs ont dû repartir à zéro à leur arrivée à Lauzon et s’organiser avec le peu qui leur restait. Cette épreuve a fait prendre conscience de la valeur de leur mission ainsi que des biens qui sont confiés à la congrégation. La communauté a su conserver avec un soin méticuleux les éléments importants de l’histoire du couvent.

Profondément dévouées à l’œuvre éducative, les Religieuses de Jésus-Marie conservent de nombreux documents pédagogiques anciens, dont plusieurs ont été fabriqués ou illustrés par des Sœurs elles-mêmes!

Les objets exposés dans cet espace relatent différentes anecdotes, tranches d’histoire et mettent en valeur les savoir-faire. Parmi ceux-ci, on retrouve l’avant-bras et la main de la statue du Sacré-Cœur, œuvre du sculpteur Louis Jobin, qui couronnait autrefois le dôme de la chapelle (de 1877 à 1959). Lors du retrait du Sacré-Cœur, des suppliques cachées à l’intérieur du cœur de la statue ont été retrouvées. Les suppliques visaient à protéger notamment les quelque 4000 personnes identifiées sur les bouts de papier. La statue originale aurait été réparée puis vendue au célèbre peintre Jean-Paul Lemieux qui l’installa à sa résidence de L’Isle-aux-Coudres. On imagine qu’on a dû lui greffer un nouveau bras!

Vous remarquerez également l’imposante sculpture de la Vierge à l’enfant réalisée par J.B. Côté, qui a été élève du célèbre artisan Louis Jobin. Cette œuvre était autrefois logée dans une niche à l’extérieur. Au moment de sa restauration, on a dû retirer sept couches de peinture au plomb afin de retrouver l’essence du bois.

Dans cet espace, orfèvrerie, broderie, dentelles, éléments sacerdotaux, archives, tableaux et sculptures sont conservés avec soin et relatent tour à tour les pans de l’histoire de la Communauté.

1855, la grande traversée

La Congrégation des Religieuses de Jésus-Marie a été fondée en 1818, à Lyon en France, par Claudine Thévenet (1774-1837) afin de venir en aide aux orphelines et aux victimes de la Révolution française. Quelques années plus tard, la Congrégation s’étend et prend racine sur d’autres continents.

Sollicitées par le curé de Saint-Joseph de Lauzon, l’abbé Joseph Honoré Routhier, huit religieuses pionnières Françaises quittent leur pays en novembre 1855 dans le but de poursuivre leur mission d’éducation chrétienne en Amérique. Il fallait bien du courage et de la foi pour entreprendre un tel voyage alors que la traversée durait 16 jours!

16 longs jours dans leur vaisseau Ariel, abandonnées dans les bras d’une mer imprévisible et houleuse, guidées par le ciel… et les astres.

16 courtes journées en guise de transition pour s’adapter aux caprices des saisons, à une nouvelle culture et venir y implanter les fondations de leur congrégation en Amérique.

Malgré une importante tempête, elles débarquent à New York en décembre puis rejoignent Montréal avant d’arriver dans le froid et l’humidité de la fin d’automne à Pointe-Lévy (Lauzon) où elles sont accueillies par la population ainsi que par le curé Routhier. Le répit est de courte durée puisque les classes ouvrent le mois suivant.

Rosa rosa rosam

De nombreuses jeunes filles ont été éduquées au couvent Jésus-Marie où des cours classique, régulier et commercial, de musique, de dessin, de peinture et de broderie y ont été dispensés pendant plus de cent ans.

La communauté enseignante s’est dévouée pour préparer de jeunes femmes éduquées, engagées et actives qui ont ouvert la voie à leurs consœurs. C’est à Lauzon que l’œuvre éducative de Jésus-Marie a débuté et a essaimé dans d’autres couvents dans la région. C’est dans l’un de ces établissements qu’a été formée Marie Sirois, la première femme diplômée de l’Université Laval. Il fallait une grande ténacité pour être admis, étudier et réussir dans un domaine jusque là réservé exclusivement aux hommes.

Dans ce lieu ancien, c’est une communauté résolument moderne et engagée qui s’est activée durant des années pour former de jeunes femmes impliquées dans la société. Cette chapelle illustre bien la volonté de transmettre des Sœurs de Jésus-Marie mais aussi la reconnaissance des anciennes étudiantes envers leur alma mater.

Omniprésence de la musique

Depuis 1975, la vocation éducative des Sœurs de Jésus-Marie s’est transformée avec la mise en place d’une importante école de musique. Cette nouvelle vocation est fidèle à la passion de la bienheureuse Dina Bélanger, religieuse de Jésus-Marie et musicienne accomplie.

Cette école de musique représente aujourd’hui une véritable institution sur le territoire de Lévis. Lieu d’excellence, cette école a pour mission de rendre accessible la musique à tous. Autant la musique classique que populaire est offerte aux étudiants de tous les âges, de l’éveil musical à la Toccata sur le grand orgue.

La musique a toujours fait partie de la vie du couvent et de la congrégation. On retrouve d’ailleurs des instruments dans plusieurs pièces du bâtiment. Le philosophe Platon mentionnait que « La musique est la partie maîtresse de l'éducation, car le rythme et l'harmonie sont particulièrement propres à pénétrer l'âme ». Nul doute que cette citation résume bien la vocation des lieux.

On ne voit bien qu’avec le cœur… miracle dans la chapelle

En 1910, une petite fille du nom d’Antoinette Mercier est en voie de perdre la vue à la suite d’un accident survenu sur la propriété du couvent. Après avoir tout tenté, les médecins annoncent aux parents qu’il n’y a plus d’espoir.

Les religieuses, quant à elles, gardent la foi et décident de tenter un dernier effort. En compagnie des élèves du couvent, elles mettent en place une neuvaine de prière en l’honneur de Saint-Joseph. La chapelle se transforme en un important lieu de prières dédiées à la cause de l’élève. Au dernier jour de prière, la petite Antoinette ouvre les yeux et vit la statue de saint Joseph et déclare à ses compagnes « Je vois! ».

Pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un canular, la mère supérieure du couvent s’approcha de la petite avec un livre. C’est avec stupéfaction que tout le monde constatait qu’elle pouvait lire! Le miracle s’était produit devant l’autel de Saint-Joseph!

En reconnaissance à ce miracle, la famille a offert une statue de Saint-Joseph réalisée par le sculpteur Lauréat Vallière.

Au-delà de la guérison, cet évènement démontre la forte dévotion, l’engagement et la générosité des membres de la Congrégation pour le bien des élèves et des enfants.

On ne voit bien qu’avec le cœur… miracle dans la chapelle

En 1910, une petite fille du nom d’Antoinette Mercier est en voie de perdre la vue à la suite d’un accident survenu sur la propriété du couvent. Après avoir tout tenté, les médecins annoncent aux parents qu’il n’y a plus d’espoir.

Les religieuses, quant à elles, gardent la foi et décident de tenter un dernier effort. En compagnie des élèves du couvent, elles mettent en place une neuvaine de prière en l’honneur de Saint-Joseph. La chapelle se transforme en un important lieu de prières dédiées à la cause de l’élève. Au dernier jour de prière, la petite Antoinette ouvre les yeux et vit la statue de saint Joseph et déclare à ses compagnes « Je vois! ».

Pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’un canular, la mère supérieure du couvent s’approcha de la petite avec un livre. C’est avec stupéfaction que tout le monde constatait qu’elle pouvait lire! Le miracle s’était produit devant l’autel de Saint-Joseph!

En reconnaissance à ce miracle, la famille a offert une statue de Saint-Joseph réalisée par le sculpteur Lauréat Vallière.

Au-delà de la guérison, cet évènement démontre la forte dévotion, l’engagement et la générosité des membres de la Congrégation pour le bien des élèves et des enfants.

L’autel voyageur

Le petit autel localisé dans la sacristie était celui de la toute première chapelle. Œuvre de l’artisan Ferdinand Villeneuve, cet autel avait été dédié à Notre-Dame-du-Puy, en hommage au lieu de naissance de Mère St-Cyprien (Rose Eynac), fondatrice de la communauté au pays. Le meuble a été déménagé en 1880 dans cette sacristie à la suite de la construction de la chapelle actuelle.

Ce mobilier aux accents gothiques a connu un destin bien particulier. En 1954, le petit autel des Enfants de Marie a été donné à Monsieur l’Aumônier Adrien Bouffard pour son chalet de Frampton. Après son séjour en nature, il fut récupéré grâce à M. l’Abbé Jean Gagnon. De grands travaux de restauration ont été réalisés afin de lui redonner son lustre d’origine. Il fut par la suite installé définitivement dans la sacristie où il s’harmonise admirablement bien avec l’ensemble des boiseries.

Lever les yeux au ciel

La chapelle du Sacré-Cœur est une véritable œuvre d’art. Chaque moulure, chaque ornement, chaque ameublement est le fruit du travail de nombreux artisans, sculpteurs et ouvriers dont la plupart proviennent du grand territoire de Lévis. 

Ferdinand Villeneuve, architecte, sculpteur et constructeur de Saint-Romuald a réalisé les plans pour la chapelle. Il a également réalisé le maître autel, les autels latéraux ainsi que de nombreux ornements.

La construction s’est étalée de 1876 à 1878 sous la gouverne de l’entrepreneur Antoine Pampalon et du charpentier Calixte Dion, tous deux de Lévis. Une grande quantité du bois nécessaire pour la construction fut offerte par James Patton, un important marchand de bois dont les installations se trouvaient dans les anses de Lauzon et de Lévis.

Le décor est complété par l’ajout de nombreuses statues et sculptures, certaines provenant de Paris, d’autres d’artisan locaux tels que Lauréat Vallière, célèbre sculpteur de Saint-Romuald.

Le chemin de croix actuel n’est pas l’original. En 1888, douze tableaux peints par Mère St-Ligori furent installés. Ces tableaux étaient des répliques de ceux installés à l’église Notre-Dame-de-la-Victoire. En 1928, l’Association des anciennes élèves a offert un tout nouveau chemin de croix réalisé par le statuaire Bargoné de Lauzon. L’ancien chemin de croix fut donc offert à une autre paroisse.

La construction, l’ornementation ainsi que la restauration de ce lieu n’auraient pas été possibles sans la généreuse contribution de nombreux bienfaiteurs. On compte parmi ceux-ci de nombreuses anciennes élèves, des parents, des prêtres locaux, des paroissiens de Lauzon ainsi que des entrepreneurs. Par leur passion, les Sœurs de Jésus-Marie ont su conserver cette chapelle dans un état exceptionnel.

L’orgue Casavant

Si le Sacré-Cœur est le maître de cette chapelle, le roi des lieux est certainement son orgue. Celui-ci domine la tribune et laisse entendre sa voix depuis 1898. Assemblé par la maison Casavant et Frères, l’installation de cet instrument fut possible grâce à la contribution d’un donateur anonyme. Encore aujourd’hui, le secret sur l’identité de ce généreux citoyen demeure entier.

En plus de ses grandes qualités esthétiques, cet orgue possède une tonalité extraordinaire, qui est mise en valeur grâce à l’acoustique de la chapelle. Il accompagne les chants et les cantiques mais il sert également à la formation des organistes, par l’entremise de l’École de Musique de Jésus-Marie.

Le buffet de l’orgue impressionne avec l’ornementation de ses tuyaux. Derrière ceux-ci se cache l’essentiel des composantes de l’instrument : système de soufflerie, bourdons, tuyaux, flûtes et conduits sont élégamment cachés dans cette immense boîte.

L’instrument composé de 14 jeux est entièrement restauré en 1954. C’est alors qu’une plaque rendant hommage aux anciens combattants a été installée sur la console de l’orgue. Consciente de la valeur particulière de cet orgue, la congrégation a contribué à le maintenir dans un tel état comme s’il avait été installé la semaine dernière!

Différentes influences

Observez bien cette sculpture de sainte Anne éduquant sa fille Marie. La qualité exceptionnelle de son exécution s’exprime autant dans la représentation des vêtements, les mouvements naturels des draperies, les teintes et les colorations vives ainsi que l’ornementation qui épouse à la perfection chaque courbe.

Au-delà de son aspect esthétique impressionnant, ce sont les expressions des personnages qui ajoutent à l’exception. Bénite en 1879, cette statue démontre un visage plutôt austère de sainte Anne, contrairement aux expressions plus enjouées des autres sculptures dans ce lieu. On retrouve ce même phénomène dans l’église de Saint-Romuald où les statues qui ornent le chœur ont la même austérité dans leurs expressions faciales. Visiter l'église de Saint-Romuald
 
À l’époque de l’exécution de cette œuvre, plusieurs artistes étaient issus de l’École du Munich, en Allemagne, qui prônait davantage pour une illustration réaliste des personnages. Ceux-ci devaient représenter le sacrifice pour la foi et la fragilité de la condition humaine. Les visages osseux, les yeux hagards et le teint pâle sont des caractéristiques de cette pensée artistique et religieuse.

Ces représentations tranchent parfois avec les visages chaleureux et les regards bienveillants des autres statues présentes dans ce sanctuaire.

Différentes influences

Observez bien cette sculpture de sainte Anne éduquant sa fille Marie. La qualité exceptionnelle de son exécution s’exprime autant dans la représentation des vêtements, les mouvements naturels des draperies, les teintes et les colorations vives ainsi que l’ornementation qui épouse à la perfection chaque courbe.

Au-delà de son aspect esthétique impressionnant, ce sont les expressions des personnages qui ajoutent à l’exception. Bénite en 1879, cette statue démontre un visage plutôt austère de sainte Anne, contrairement aux expressions plus enjouées des autres sculptures dans ce lieu. On retrouve ce même phénomène dans l’église de Saint-Romuald où les statues qui ornent le chœur ont la même austérité dans leurs expressions faciales. Visiter l'église de Saint-Romuald
 
À l’époque de l’exécution de cette œuvre, plusieurs artistes étaient issus de l’École du Munich, en Allemagne, qui prônait davantage pour une illustration réaliste des personnages. Ceux-ci devaient représenter le sacrifice pour la foi et la fragilité de la condition humaine. Les visages osseux, les yeux hagards et le teint pâle sont des caractéristiques de cette pensée artistique et religieuse.

Ces représentations tranchent parfois avec les visages chaleureux et les regards bienveillants des autres statues présentes dans ce sanctuaire.

Remerciements

Un merci tout particulier à Sœur Odette Dionne, Sœur Yvette Rioux et Sœur Marthe Bélanger pour leur accueil, le partage de leurs connaissances et, surtout, de leur passion.

Une mission

Le couvent et sa chapelle sont des témoins tangibles de la mission éducative des Sœurs de Jésus-Marie. Cette congrégation, vouée entièrement à la jeunesse, s’est implantée dans différentes villes du Québec à la fin du 19e siècle dont Saint-Gervais (1859), Saint-Anselme (1861), Trois-Pistoles (1863), Saint-Michel-de-Bellechasse (1865), Sillery (1870) et Beauceville (1898). Les Religieuses de la congrégation ont mis de l’avant l’importance de l’œuvre éducative, en mettant en place les toutes premières structures de l’enseignement.

Femmes de cœur et de passion, les Sœurs se sont entièrement investies dans cette mission, guidées par l’amour de servir et de transmettre.
 

Comme un petit bijou dans son écrin

La chapelle du Sacré-Cœur est comme une sculpture de bois insérée dans un écrin de pierre. À l’intérieur de ce coffre au trésor, le cœur y est omniprésent, le cœur de la Congrégation.

Construite à partir de 1876 selon les plans de Ferdinand Villeneuve de Saint-Romuald, cette chapelle reprend à la perfection tous les caractères classiques de l’architecture religieuse et son ornementation. Malgré ses proportions limitées, elle donne des allures de grande cathédrale avec sa haute voûte et ses colonnes de style corinthien.

Cette chapelle est le premier sanctuaire public dédié au Sacré-Cœur dans la région de Québec et qui a obtenu l’approbation de la plus haute instance de l’Église. D’ailleurs, lorsqu’on porte attention, on découvre plusieurs signes de la dévotion du lieu au Sacré-Cœur. Vous remarquerez la présence de nombreux cœurs insérés à plusieurs endroits. Par exemple, la balustrade du chœur et les bas-reliefs de la tribune en comptent plusieurs

Ce lieu représente bien l’âme de la Congrégation : dévotion, transmission, excellence, offrir le meilleur pour ses hôtes. À l’image des Sœurs de Jésus-Marie, c’est un endroit rempli d’amour et de générosité.