Église Notre-Dame-de-Lorette (1865)

Tabernacle

Antependium de la Vierge à l’Enfant

Sculpture Sainte Kateri Tekakwitha

Lampe de sanctuaire

Sculpture La Santa Casa de Loreto

Balustrade

Sculpture Notre-Dame-de-Lorette

Orgue

Ostensoir

Tabernacle

(1982.802.1, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat)
Ce tabernacle a été conçu par Noël Levasseur à Québec et date de l’époque de la construction
de la chapelle de pierre, soit vers 1730. Il s’agit d’un des principaux ornements de l’église et
représente la demeure de Dieu. Il est fait de bois doré et richement décoré d’arcs, de colonnes,
d’arabesques végétales et de têtes d’angelots. Un ciboire doré orne la porte de la réserve
eucharistique. Au-dessus, l’Agneau mystique est représenté debout plutôt que couché. Les
tabernacles du XVIIIe siècle, tel que celui-ci, sont généralement composés de trois parties. En
bas, on retrouve les gradins et la réserve eucharistique, au centre, la monstrance ou l’étage de
l’ordre et au-dessus, l’étage du couronnement.

Le style utilisé par Levasseur fait du tabernacle une structure de base qui permet de l’adapter
aux besoins des célébrants. Au moins un autre artisan y aurait apporté sa contribution : Jean
Vézina, qui aurait sculpté les panneaux évidés en retable entre les colonnettes au XIXe siècle.

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Antependium de la Vierge à l’Enfant

(1982.858, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat) Le parement d'autel de la Vierge à l'enfant a servi régulièrement dans l'église, depuis sa création, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle jusqu'aux années 1950. C'est une pièce décorative amovible qui peut être installée devant le tombeau d'autel. Celui-ci a la particularité d'être en bois sculpté, doré et argenté. De plus, on y retrouve une rare combinaison d'éléments des cultures française et autochtone. Les parties supérieures et inférieures de l'œuvre ont probablement été réalisées à différents moments, par des artistes différents. La partie supérieure, plus ancienne, correspond au style de broderies des Ursulines à la fin du XVIIe siècle. La gravure inférieure serait plus tardive et aurait probablement été réalisée par un sculpteur autochtone, possiblement le Huron-Wendat François Vincent (1737-1804).

Sculpture Sainte Kateri Tekakwitha

(1982.878, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat) Cette statue signée Bernardi & Nieri représente Kateri Tekakwitha. D'origine Mohawk, elle est née en 1656 à Ossernenon (New York). En 1660, son village est touché par une épidémie de variole. Sa famille est emportée, mais elle survit à la maladie. Elle en garde des marques sur son visage et sa vision est affectée. En 1676, elle se convertit au Christianisme. Elle mène une vie pieuse, fait vœu de chasteté et pratique la mortification. Sa santé est fragilisée et elle décède en 1680 à Kahnawake. Les cicatrices sur son visage auraient alors disparues. C'est le premier miracle qui lui est attribué. Elle est béatifiée en 1980 par Jean-Paul II et, en 2012, elle devient la première Autochtone d'Amérique du Nord à être canonisée par l'Église catholique lors d'une cérémonie présidée par le pape Benoît XVI. Elle est la sainte patronne de l'environnement, de l'écologie, des personnes en exil et des autochtones d'Amérique.

Lampe de sanctuaire

(1982.824, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat) Il s'agit de l'une des pièces les plus anciennes du trésor de l'église. C'est l'homme d'affaires Charles Aubert de la Chesnaye qui en fait l'acquisition et en fait don aux Jésuites de Notre-Dame-de-Lorette. Son style typique de l'orfèvrerie française du troisième quart du XVIIe siècle permet de déterminer qu'elle fut créée en France, entre 1650 et 1675. Elle est faite d'argent et est décorée de têtes d'anges en reliefs, ainsi que de motifs végétaux et floraux. Le lampion est fait de verre rouge, comme le veut la tradition. Allumée en permanence, la lampe de sanctuaire indique que le tabernacle contient des hosties consacrées et donc que le Christ est présent dans l'église. Elle est suspendue au plafond dans le chœur de l'église, près de l'autel.

Sculpture La Santa Casa de Loreto

(1982.844, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat)
Cette œuvre intitulée La Santa Casa de Loreto illustre la légende du même nom qui raconte que,
au XIII e siècle, lors des croisades, deux anges auraient transporté la maison natale de la Vierge
de Nazareth jusqu’à Loreto, en Italie. Une légende locale raconte que lorsque les Hurons-
Wendat furent déplacés de l’Ancienne-Lorette vers Wendake, la sculpture s’y serait déplacée de
manière similaire. Elle trône au-dessus du maître-autel depuis l'érection de l'église actuelle en
1730. Elle rappelle le pacte entre la Vierge et les Hurons-Wendat lors de leur arrivée sur l'île
d'Orléans en 1654.

La sculpture, composée de trois parties, mesure approximativement 90 cm x 190 cm. La maison
est de style canadien (toit en arête, cheminée de pierre à l'extrémité). Sur certaines photos anciennes, la façade ne compte que deux fenêtres, une troisième lui a donc été ajoutée plus tard.

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Balustrade

(1982.804, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat) La balustrade, aussi appelée table de communion, comprend des sections en bois et quatre sections recouvertes de cuivre jaune au centre. Munie d'une porte, elle sert à délimiter le sanctuaire et la nef. La partie en cuivre, décorée de motifs floraux et végétaux, daterait de la fin du XVIIe siècle. Elle aurait fait partie de la première église des Jésuites à Québec. Après sa destruction en 1759, elle aurait été envoyée à la Jeune-Lorette au moment de la reconstruction de la chapelle. Elle fut heureusement épargnée lors de l'incendie de 1862.

Sculpture Notre-Dame-de-Lorette

(1982.843, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat)
Cette sculpture du buste de Notre-Dame et de l'Enfant est faite en pin sculpté, peint en blanc et
doré. Elle est faite à l'image de la madone de St-Luc exposée dans la basilique de Loreto.
L'ensemble est vraisemblablement le fruit du travail de plusieurs artistes. La statuette de Notre-
Dame-de-Lorette serait la partie la plus ancienne. Le triangle sculpté en guise de robe aurait
remplacé un véritable vêtement. Les anges adorateurs sont quant à eux attribués au sculpteur
Louis Jobin, qui les aurait ajoutés au cours du XXe siècle.

La présence de l’œuvre dans l’église témoigne de l’importance de la dévotion mariale chez les
Hurons-Wendat. Comme son nom l’indique, la mission Notre-Dame-de-Lorette est sous le
patronage de la Vierge de Lorette originaire de Loreto (Italie).

https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=94939&type=bien
https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=94937&type=bien

 

Orgue

Cet orgue a été construit en 1968 à Saint-Hyacinthe par Orgue Providence (aujourd'hui Guilbault-Thérien) pour Claude Lavoie. Il est alors titulaire des orgues de l'église des Saints-Martyrs-Canadiens à Québec et l'utilise comme orgue de pratique. En 1978, l'église Sainte-Marie-Médiatrice, de Loretteville, en fait l'acquisition. Lors de sa fermeture en 2010, l'orgue est démonté, puis réinstallé dans l'église Notre-Dame-de-Lorette à Wendake par la même maison de facteur d'orgues. L'orgue à traction électropneumatique comporte deux claviers manuels et pédalier, 33 jeux, six rangs et 421 tuyaux.

Ostensoir

(1982.827, Collection Chapelle huronne, Musée huron-wendat) Cet ostensoir a été fabriqué par un orfèvre parisien, Claude Boursier, entre 1663 et 1664, ce qui en fait vraisemblablement le plus ancien ostensoir préservé au Canada. Sa fonction est d'accueillir l'hostie consacrée et de l'exposer. Le soleil est en vermeil et des pierres précieuses rouges, vertes et blanches sont enchâssées entre ses rayons. On retrouve les armoiries de Claude Prévost, trois roses, sur la base et sous le pied, on peut lire : « CLAVDE PREVOST ANTIEN ESCHEVIN DE LA VILLE DE PARIS ET ELISABET LE GENDRE SA FEMME MONT DONNE POUR SERVIR A LEGLISE DES PERES JESUITES AUX TROIS RIVIÈRES LAN 1664 ». Rien n'indique qu'il ait été utilisé à Trois-Rivières. Les Jésuites auraient plutôt décidé de l'emmener directement à la mission de Notre-Dame-de-Lorette.