Église Sainte-Jeanne-d’Arc

Un milieu en constante transformation

Il était une fois… l’anse Tibbits

Après la manufacture et l’entrepôt, le culte!

Une histoire à poursuivre, au gré des changements

Intimité et polyvalence

L’histoire de Jeanne

De blanc et d’or

Une forêt en guise de structure

Par ici pour les curieux!

Les tribunes

La sacristie

L'Hôtel Victoria

Un milieu en constante transformation

Le Fleuve a subi de grandes transformations au fil des années. D’abord ressource alimentaire de premier choix et autoroute pour les peuples nomades, il fut par la suite utilisé et modifié pour le transport de marchandise et de passagers.
Au 19e siècle, ses berges ont accueilli tour à tour les chantiers de bois, les chantiers maritimes, les usines puis le chemin de fer ainsi que le bruit et les odeurs qui les accompagnent...
Bref, bien qu’il soit aujourd’hui un milieu recherché, les berges du fleuve n’ont pas toujours été de tout repos!

Tout comme le fleuve qu’elle côtoie et qui ne cesse de se modifier au gré des saisons et des années, l’église Sainte-Jeanne-D’Arc cache elle aussi une histoire ponctuée de grands changements.

On croit à tort que cette petite église a toujours eu cette allure, mais en réalité, ce bâtiment a grandement évolué au fil du temps, en raison de sa parfaite symbiose avec son milieu, soit le fleuve et l’anse Tibbits ainsi que les activités qui s’y sont tenues.

Il était une fois… l’anse Tibbits

Nommée à la mémoire de James Tibbits ([1805]-1890), propriétaire de chantier de construction de navires et d’une fonderie, l’anse Tibbits résume à elle seule les grandes étapes de l’évolution du territoire lévisien.

En raison de ses particularités géomorphologiques, l’anse présente des qualités indéniables qui l’amènent à jouer, tour à tour, de grands rôles dans le développement local. La profondeur de l’anse ainsi que la présence des deux ruisseaux qui venaient s’y jeter en ont fait un lieu prisé pour la pêche, et ce, tout au long du Régime Français.
À la fin du 18e siècle, ce site est transformé pour le commerce maritime et la construction de navires. C’est d’ailleurs là que fut construit le navire Northern Light, qui fut l’un des tout premiers brise-glace en service au Canada. Une importante fonderie fut également aménagée, ce qui donna une grande impulsion aux activités industrielles à cet endroit.

À partir de 1854, l’anse accueille le terminus du chemin de fer du Grand Tronc, connectant Lévis à l’ouest du pays ainsi qu’à la Nouvelle-Angleterre.

Après la manufacture et l’entrepôt, le culte!

Le bâtiment qui allait abriter la future église Sainte-Jeanne-D’Arc semble avoir eu plusieurs vocations et avoir changé de mains à quelques occasions, comme certaines autres industries qui ont su profiter de l’effervescence du secteur et de son positionnement stratégique.

Dès 1876, le bâtiment figure sur des plans. Il est alors identifié comme entrepôt de farine. Au début du 20e siècle, J.A. Boulanger & Cie, manufacturier de pièces en fonte s’y établit, mais les plans anciens révèlent quelques années d’inoccupation. Un peu plus tard, l’édifice change de main au profit de J.B. Renaud qui utilise le bâtiment comme entrepôt. L’entreprise vend finalement l’édifice à l’archevêché en 1919 qui souhaite offrir un lieu de culte à ses paroissiens, composés principalement de familles de matelots, débardeurs, cheminots et journaliers.

Dans les années qui suivent, l’entrepôt prend les allures de chapelle. Le couronnement final aura lieu en 1929, avec la construction du clocher et la création de la paroisse Sainte-Jeanne-D’Arc.

Après la manufacture et l’entrepôt, le culte!

Le bâtiment qui allait abriter la future église Sainte-Jeanne-D’Arc semble avoir eu plusieurs vocations et avoir changé de mains à quelques occasions, comme certaines autres industries qui ont su profiter de l’effervescence du secteur et de son positionnement stratégique.

Dès 1876, le bâtiment figure sur des plans. Il est alors identifié comme entrepôt de farine. Au début du 20e siècle, J.A. Boulanger & Cie, manufacturier de pièces en fonte s’y établit, mais les plans anciens révèlent quelques années d’inoccupation. Un peu plus tard, l’édifice change de main au profit de J.B. Renaud qui utilise le bâtiment comme entrepôt. L’entreprise vend finalement l’édifice à l’archevêché en 1919 qui souhaite offrir un lieu de culte à ses paroissiens, composés principalement de familles de matelots, débardeurs, cheminots et journaliers.

Dans les années qui suivent, l’entrepôt prend les allures de chapelle. Le couronnement final aura lieu en 1929, avec la construction du clocher et la création de la paroisse Sainte-Jeanne-D’Arc.

Une histoire à poursuivre, au gré des changements

Bien que modeste dans son apparence extérieure, lorsqu’on entre dans cette église, elle se dévoile sous un autre jour.

S’il est pratiquement impossible de trouver des traces de ses anciennes vies, quelques indices et observations permettent d’imaginer les origines du bâtiment : la charpente, les supports de planchers, la structure des murs. Possiblement que les curieux remarqueront d’autres détails qui échappent au premier coup d’œil. On aura rarement vu un lieu de culte avec une ossature aussi solide, sachant qu’il s’agit d’un bâtiment industriel à l’origine.

Contrairement aux autres églises et chapelles du territoire, l’intérieur est dépourvu de voûte, d’arc, d’abside, de colonnes et son plafond est plat. En effet, le volume et ses composantes (fenêtres, portes, caissons et colonnades) sont exempts de courbes, ce qui constitue une singularité du bâtiment. Sa taille plutôt modeste et son orientation sont également révélatrices de son passé industriel.

Quoiqu’il en soit, cent ans d’histoire religieuse auront marqué la vie de ce monument, mais le récit ne s’arrête pas là. Après des milliers de mariages, baptêmes, funérailles et messes, le monument, en attente d’un changement de vocation, regarde résolument vers l’avenir. De nouveaux chapitres s’écrieront sous la plume de futurs occupants et d’un nouvel usage. Ce sera une nouvelle histoire à suivre…

Intimité et polyvalence

Chez les fidèles, comme chez les curieux, une constante se dégage. Les gens apprécient l’échelle du lieu qui lui confère une ambiance à la fois intime et chaleureuse.

Son environnement de choix, à quelques mètres du fleuve, du Parcours des Anses et de l’un des parcs les plus visités de la ville éveille la curiosité des passants. Ce positionnement est assurément très singulier. En effet, tel un point de repère urbanistique et spirituel, l’organisation paroissiale habituelle place l’église au centre du village avec les autres bâtiments institutionnels. Ici, les nouveaux venus sont surpris de découvrir un petit lieu de culte, seul, au détour de l’anse Tibbits, niché entre fleuve et falaise.

Il y a quelques années encore, le mur arrière de l’église Sainte-Jeanne-D’Arc partageait le mur latéral de la résidence voisine. Cette dernière a été vraisemblablement démolie au tournant des années 1980. C’est tout de même très particulier qu’une église partage un mur avec une maison!

Intimité et polyvalence

Chez les fidèles, comme chez les curieux, une constante se dégage. Les gens apprécient l’échelle du lieu qui lui confère une ambiance à la fois intime et chaleureuse.

Son environnement de choix, à quelques mètres du fleuve, du Parcours des Anses et de l’un des parcs les plus visités de la ville éveille la curiosité des passants. Ce positionnement est assurément très singulier. En effet, tel un point de repère urbanistique et spirituel, l’organisation paroissiale habituelle place l’église au centre du village avec les autres bâtiments institutionnels. Ici, les nouveaux venus sont surpris de découvrir un petit lieu de culte, seul, au détour de l’anse Tibbits, niché entre fleuve et falaise.

Il y a quelques années encore, le mur arrière de l’église Sainte-Jeanne-D’Arc partageait le mur latéral de la résidence voisine. Cette dernière a été vraisemblablement démolie au tournant des années 1980. C’est tout de même très particulier qu’une église partage un mur avec une maison!

L’histoire de Jeanne

La desserte dominicale Sainte-Jeanne-D’Arc créée en 1920, qui deviendra quelques années plus tard la paroisse, a été nommée ainsi en l’honneur de l’année de canonisation de la sainte.

Jeanne d‘Arc est une paysanne française qui a vécu au 15e siècle. Elle a joué un grand rôle durant la guerre de Cent Ans. Après avoir rencontré Charles VII, elle a conduit les troupes françaises à la victoire contre l’armée anglaise. À la suite de sa capture et d’un procès, elle fut brûlée vive sur le bûcher.

Cette histoire haute en couleur a inspiré de nombreux artistes. Dans la nef de cette église, Jeanne D’Arc est grandement représentée et sous toutes les formes : vitrail, peinture, sculpture, mais il n’y a pas que le médium qui varie. Tantôt bergère, tantôt soldate, dans les champs ou sur le bûcher, portant l’épée ou encore la croix, la riche histoire de Jeanne D’Arc est relatée à travers les nombreuses œuvres disposées dans l’église. Plusieurs de ces œuvres ont été généreusement offertes par les paroissiens.

L’histoire de Jeanne

La desserte dominicale Sainte-Jeanne-D’Arc créée en 1920, qui deviendra quelques années plus tard la paroisse, a été nommée ainsi en l’honneur de l’année de canonisation de la sainte.

Jeanne d‘Arc est une paysanne française qui a vécu au 15e siècle. Elle a joué un grand rôle durant la guerre de Cent Ans. Après avoir rencontré Charles VII, elle a conduit les troupes françaises à la victoire contre l’armée anglaise. À la suite de sa capture et d’un procès, elle fut brûlée vive sur le bûcher.

Cette histoire haute en couleur a inspiré de nombreux artistes. Dans la nef de cette église, Jeanne D’Arc est grandement représentée et sous toutes les formes : vitrail, peinture, sculpture, mais il n’y a pas que le médium qui varie. Tantôt bergère, tantôt soldate, dans les champs ou sur le bûcher, portant l’épée ou encore la croix, la riche histoire de Jeanne D’Arc est relatée à travers les nombreuses œuvres disposées dans l’église. Plusieurs de ces œuvres ont été généreusement offertes par les paroissiens.

De blanc et d’or

La grande simplicité de ce bâtiment, qui s’explique en partie grâce à ses origines et son milieu modeste, bénéficie d’un décor sur fond pâle où le blanc domine et aux accents de dorures, qui apportent un raffinement certain. Le maître-autel et le mobilier liturgique portent la même signature.

Fleurs, rosaces, entablements, jeux de moulures, soleils et angelots rythment l’intérieur du bâtiment et contribuent à sa régularité.
On devine que quelques éléments du décor ont été changés possiblement au courant des années 1960-1970, à l’heure du renouveau eucharistique. Les bancs, le couvre-plancher, les placages de chêne, le rehaussement des balustrades des tribunes ainsi que le christ au-dessus du maître-autel sont effectivement beaucoup plus récents.

Il est intéressant de noter que le christ en croix surplombant autrefois le maître-autel est entreposé ailleurs dans l’édifice. De plus, un prie Dieu ancien nous donne un bon aperçu du mobilier d’origine. Quant aux anciennes lattes murales, elles sont toujours perceptibles à un endroit. À vous de les découvrir au cours de cette visite virtuelle!
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L'Hôtel Victoria

La prospérité et le chemin de fer entraînent un important flot migratoire.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, des centaines de milliers d’immigrants transitent annuellement par chemin de fer et s’arrêtent à l’anse Tibbits. Les hôtels s’implantent le long du cap afin d’accueillir Anglais, Écossais, Allemands, Norvégiens, Irlandais, Polonais, Italiens et Ukrainiens venus s’établir sur le continent nord-américain.

Parmi les hôtels de prestige, on compte l’hôtel Tofield’s Victoria construite initialement en 1855, puis reconstruite à la suite de plusieurs incendies. Son architecture d’inspiration néo-classique, son imposant volume et sa localisation stratégique soulignent l’important rôle de l’anse Tibbits dans le positionnement régional au 19e siècle.

De plus, l’hôtel Victoria a su aussi s’adapter à l’évolution et aux besoins des visiteurs et citoyens du secteur. À une certaine époque, elle a logé une épicerie, une boutique et des logements. La vocation d’hôtel cesse cependant en 1883.
 
En 1917, les habitants de la future paroisse Sainte-Jeanne-D’Arc ont pu assister à une première messe célébrée dans la prestigieuse salle à manger de l’ancien hôtel.

Il fallut en effet attendre quelques années plus tard, en 1920, pour pouvoir célébrer le culte dans la future église…