Église Saint-Hilarion

Église de Saint-Hilarion

L’église de Saint-Hilarion est reconnue grâce à un célèbre tableau du peintre du Groupe des sept, Arthur Lismer, daté de 1926. Par sa puissance, cette œuvre illustre toute la beauté de cette église perchée sur son promontoire, semblant dominer tout le village, avec en arrière-fond les imposantes montagnes des Laurentides. Cette église est en grande partie l’œuvre de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet (1901). Incendiée en 1923, on conserve les murs de l’église en pierres des champs. La reconstruction se réalise selon les plans de Wilfrid Lacroix en 1924-1925 et les soins de l’entrepreneur Trefflé Bergeron.  

Cloches

Quelques pièces, dont deux tableaux du chemin de croix, furent sauvées de justesse de l’incendie de 1923. Fait étonnant, les résidus des cloches détruites par le brasier sont récupérés, refondus et une nouvelle cloche de 630 livres est bénite le 9 novembre 1924. Nommée Hilarion, la cloche porte la devise Benedicite fulgura et nu bes domino (bénis la foudre et sois le Seigneur). L’année suivante, deux cloches sont ajoutées au carillon.  

Mur entre l’église et la sacristie

Sur le plan de la structure, la seule modification aux plans de Joseph-Pierre Ouellet fut la construction d’un mur de pierres entre la sacristie et l’église; une protection supplémentaire en cas d’incendie. La sacristie est l’endroit de remisage des objets sacerdotaux et de préparation des officiants. Elle est située directement derrière le chœur de l’église. On y accède par une porte.  

Quatre tableaux

Les œuvres artistiques les plus imposantes de l’église de Saint-Hilarion sont les quatre tableaux de l’artiste Mario Mauro. Ils évoquent la Nativité, l’Ascension puis la résurrection du Christ ainsi que l’Assomption de la Vierge Marie. Leur production n’est pas datée, mais les archives paroissiales parlent d’une souscription pour des peintures en 1956.  

Réaménagement du chœur

La plupart des églises québécoises ont fait l’objet, avec l’implantation de la nouvelle liturgie à la suite du concile de Vatican II (1962-1965), à des transformations majeures en particulier dans le chœur. À Saint-Hilarion, en 1973, le maître-autel est retiré laissant plus de place dans le chœur pour installer l’orgue, les autres instruments et les chantres. Le temple est repeint par les Arts appliqués de Québec et on retire notamment les agenouilloirs des bancs.

Dans la continuité

Au niveau architectural, l’église de Saint-Hilarion est typique des temples de taille moyenne conçus par Joseph-Pierre Ouellet : simplicité des formes, usage de la pierre et caractère monumental de la façade avec une tour qui se découpe à l’avant. En 1901, Ouellet obtient l’un des premiers contrats pour dresser les plans de l’église complétée l’année même. En 1923, un incendie causé par la foudre détruit tout l’intérieur du bâtiment. On décide alors de reconstruire dans la continuité en conservant les murs en pierres.