Église Saint-Étienne-de-la-Malbaie

Église Saint-Étienne de La Malbaie

Alliant continuité et modernité, l’église de La Malbaie a été construite en 1952 selon les plans de l’architecte charlevoisien Gabriel Desmeules retenus par l’abbé Thomas-Louis Imbeau. Ce vaste bâtiment fut érigé avec le concours de l’ingénieur Henri Thériault par Joseph Trudel, un entrepreneur de Saint-Irénée. Rappelant l’ancien temple paroissial, son allure extérieure s’inscrit à merveille par ses formes et ses proportions au paysage de la vallée de la rivière Malbaie et, à l’intérieur, offre toutes les possibilités du béton qui devient un véritablement élément architectural.  

Vitraux de Max Ingrand

L’élément architectural le plus emblématique de l’église de La Malbaie s’avère sans doute les vitraux réalisés par le maître-verrier français Max Ingrand. L’église de La Malbaie fut la première au Canada à posséder des vitraux de cet artiste exceptionnel dont les œuvres se retrouvent aussi en France, aux États-Unis, au Brésil et dans plusieurs pays d’Europe. C’est en 1954 que le premier vitrail consacré au patron de la paroisse de La Malbaie (saint Étienne) est placé dans l’église. Les autres vitraux sont installés progressivement jusqu’en 1963. Au total, on retrouve quarante vitraux de Max Ingrand. Ils représentent notamment les quatre évangélistes et leurs symboles (Marc et le lion, Luc et le taureau, Mathieu et l’homme ailé, Jean et l’aigle), le Sacré-Cœur, la dernière Cène, la passion du Christ. Vingt-trois d’entre eux sont consacrés à la Vierge Marie et font de l’église de La Malbaie un temple marial

Christ et deux autels de Léonce Émond

Le sculpteur sur bois charlevoisien Léonce Émond est un artiste reconnu de la région. Il a réalisé à la demande de l’abbé Jean-Marie Chamberland deux autels et, dans le chœur de l’église de La Malbaie, un magnifique « Christ ressuscité » qui fut dévoilé durant la fin de semaine de Pâques en 1984. Il s’agit sans aucun doute de l’œuvre la plus accomplie de l’artiste qui, au lieu de présenter un Christ souffrant sur la croix, présente plutôt un Christ glorieux qui semble littéralement se métamorphoser devant nos yeux.  

Chaire

La chaire de l’église de La Malbaie a été réalisée par l’artiste réputé de Saint-Romuald Lauréat Vallière. Sculptée dans le chêne, elle représente dans sa partie avant Moïse tenant les tables de la loi. Sur les côtés, se dessinent les quatre évangélistes, une règle du genre.  

Balustrade

L’artiste Lauréat Vallière a également réalisé la balustrade de l’église de La Malbaie en 1955. Elle est ornée de très beaux bas-reliefs représentant, à gauche, cinq thèmes du Nouveau Testament et, à droite, cinq de l’Ancien.  

Arches

L’architecture intérieure de l’église de La Malbaie tranche par sa modernité avec l’extérieur et son revêtement de pierres qui rappelle l’ancien temple paroissial. Ici, dans la nef, la partie centrale de l’église, on retrouve sept arches monumentales formées avec du béton, un matériau d’une grande malléabilité et d’une grande capacité portante, qui devient un élément architectural majeur. À leur base, on retrouve un recouvrement en pierres sculpté par Maurice Lord. Dans le chœur, quatre arches plus petites offrent une perspective agréable pour les paroissiens assis à leurs bancs.