Église Sainte-Agnès, Charlevoix (1842)

Autel latéral et tabernacle à coupoles du maître-autel

L’église comporte quelques pièces notables réalisées par des artistes reconnus. Notons les deux autels latéraux, situés de chaque côté du transept, consacrés à saint Joseph et à la Vierge Marie, de même que le tabernacle à coupoles du maître-autel. Ces pièces auraient été réalisées par l’Atelier Villeneuve de Saint-Romuald, un commerce spécialisé dans l’ornementation et l’ameublement d’église fondé par Ferdinand Villeneuve.  

Église de Sainte-Agnès

L’église de Sainte-Agnès a été érigée entre 1841 et 1844 par Antoine Boucher-Belleville en s’inspirant de plans de l’architecte Thomas Baillargé. L’aménagement intérieur de l’église fera par la suite l’objet d’ajouts notamment trois magnifiques tableaux réalisés par le peintre Antoine Plamondon en 1874. Reconnu à titre de monument historique en 1960, ce temple constitue un élément important du patrimoine charlevoisien et a fait l’objet depuis de nombreux travaux pour lui redonner son allure d’origine.  

Tableau d’Antoine Plamondon

L’intérieur de l’église de Sainte-Agnès est rehaussé par la présence de trois magnifiques tableaux réalisés en 1874 par le peintre Antoine Plamondon. Au-dessus du maître-autel, dans la nef, on retrouve un tableau représentant la patronne de la paroisse, sainte Agnès. Dans le transept (ailes latérales de l’église donnant au bâtiment la forme d’une croix), à droite, une toile représente la visite du Sacré-Cœur à Marie Alacquoque et, à gauche, une autre montre l’apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous, à Lourdes.  

Autel latéral et tabernacle à coupoles du maître-autel (2)

L’église comporte quelques pièces notables réalisées par des artistes reconnus. Notons les deux autels latéraux, situés de chaque côté du transept, consacrés à saint Joseph et à la Vierge Marie, de même que le tabernacle à coupoles du maître-autel. Ces pièces auraient été réalisées par l’Atelier Villeneuve de Saint-Romuald, un commerce spécialisé dans l’ornementation et l’ameublement d’église fondé par Ferdinand Villeneuve.  

Le jubé

Au fil des ans, des améliorations sont apportées à l’intérieur de l’église. Entre 1845 et 1850, un jubé est ajouté à l’arrière. En 1875, il sera agrandi. Cette section d’une église, située en surplomb des bancs, accueille la chorale paroissiale.  

Bancs encaissés à l’ancienne

Un élément original de l’ameublement de l’église de Sainte-Agnès est sans doute la conservation des bancs encaissés avec leur adossement à angle droit. Au 19e siècle, des paroissiens de Sainte-Agnès ont pu se faire enterrer directement sous leur banc. Ces sépultures furent par la suite déplacées dans le cimetière paroissial. Deux tombes de prêtres originaires de la paroisse furent toutefois laissées sur place.  

La difficile construction d'un temple

En 1830, l’évêque du diocèse de Québec décide d’ériger une nouvelle paroisse dans l’arrière-pays qui connaît alors une croissance de sa population. Le 27 octobre, un terrain est acquis à cette fin pour la construction d’un temple en pierres, une décision un peu arbitraire et la localisation n’auront pas l’heur de satisfaire personne. Les travaux ne débutent qu’en 1833 et ne dépasseront pas l’étape des fondations. Une nouvelle mouture du projet, celui-là tout en bois, apparaît en 1839. Mais déjà, la paroisse perd une partie de son territoire en 1840 avec la création de Saint-Irénée. L’église de Sainte-Agnès sera finalement érigée par Antoine Boucher-Belleville entre 1841 et 1844 en s’inspirant de plans de l’architecte Thomas Baillargé et de l’ancien temple de La Malbaie aujourd’hui disparu.