Église Saint-Siméon
Un temple incendié
Construite en 1902-1903, l’église de style victorien, avec une façade monumentale, impressionne et fait le bonheur des peintres comme Marc-Aurèle Fortin, qui la représente avec les montagnes, et le fleuve en contrebas. Son aménagement intérieur est réalisé en 1904-1905, grâce aux efforts de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet. Mais l’incendie survenu le 27 décembre 1980 fait disparaître à jamais tout son apparat intérieur.
Reconstruction avec les murs d'origine
Le nouvel édifice proposé par l’architecte Marcel Blouin comprend un nouveau toit tout en bois, déposé sur les murs en pierre, qui descend bien plus bas que l’ancien ; les poutres latérales se rendent même jusqu’au sol. D’autres éléments plus modernes attirent l’attention, dont un clocher en pointe et des vitres laissant pénétrer directement la lumière. Un mélange de modernité et de tradition.
Une ornementation modeste
L’aménagement plus somptueux de l’ancienne église, réalisé par Joseph-Pierre Ouellet, laisse place à une ornementation beaucoup plus modeste, donnant au bâtiment l’allure d’une simple scène agrémentée de quelques œuvres religieuses éparses. Cela correspond notamment au dépouillement des églises d’après-Vatican II et tient compte des fabriques qui doivent composer avec une baisse de la pratique religieuse.
Toit en bois
Sans être explicité, le choix du bois comme matériau principal du nouveau toit constitue sans doute une volonté de l’architecte d’inscrire l’église dans l’histoire du lieu, où la forêt a joué un rôle déterminant. Un élément que l’on retrouve notamment dans les églises plus modernes, comme celles de Clermont et de Saint-Urbain. Cette structure en bois teint représente l’élément le plus significatif de l’intérieur de l’église de Saint-Siméon.
Autel (Cène)
Toujours dans l’esprit d’après-Vatican II, la nouvelle église comprend un autel simple, agrémenté d’une représentation de la Cène sculptée dans le bois. À l’origine, l’ancienne église comprenait un imposant maître-autel, à l’époque où le prêtre célébrait la messe en latin, dos à ses paroissiens.
Introduction
En décembre 1980, la superbe église en pierre, érigée par l’architecte et entrepreneur David Ouellet, est la proie des flammes. L’actuel temple paroissial a été construit en 1982 en tenant compte des fondations et des murs toujours debout du bâtiment. C’est l’architecte Marcel Blouin qui dresse les plans du nouvel édifice, en combinant l’ancien et le moderne. Modeste et dépouillée, son ornementation intérieure est dominée par l’immense charpente en bois du toit.